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Qu'est-ce que la violence ?

Selon l'OMS, la violence est l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l'encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès.

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La violence est l’un des plus grands maux de notre société actuellement. On retrouve celles-ci aussi bien dans le milieu conjugal et personnel que professionnel et scolaire.

La violence envers autrui peut prendre différentes formes :

  • Violence psychologique : propos rabaissants , humiliants, méprisants. L'autre renvoie à la victime une mauvaise image d'elle-même et cherche à lui faire perdre confiance.

  • Violence verbale : menaces, injures, sarcasmes, etc. La violence verbale accompagne souvent la violence physique.

  • Violence physique : contrainte physique. Cela peut se caractériser par un comportement brutal, des bousculades, des coups, des strangulations, des morsures, des brûlures et même la séquestration.

  • Violence sexuelle : la victime est contrainte à avoir des rapports sexuels, mais elle peut aussi parfois être forcer à se prostituer ou à avoir des relations avec d'autres personnes.

  • Violence économique : dépossession de toute autonomie financière. Son partenaire peut lui retirer tous ses moyens de paiement et l'empêcher d'accéder à ses comptes.

  • Cyberviolence : acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule.

Ce que dit la loi...

En droit pénal, le terme « violences » désigne l'ensemble des infractions constituant une atteinte à l'intégrité physique ou psychique des personnes (articles 222-7 et suivants et R. 625-1 du Code pénal).

Le mot violence vient du latin vis, qui désigne l'emploi de la force sans égard à la légitimité de son usage.

Le viol et les autres agressions sexuelles sont constitués lorsqu'ils ont été imposés à la victime dans les circonstances prévues par la présente section, quelle que soit la nature des relations existant entre l'agresseur et sa victime, y compris s'ils sont unis par les liens du mariage.

 

Viol : Article 222-23

Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle.

 

Harcèlement sexuel : Article 222-33

  • Le harcèlement sexuel est le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

  • Est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d'user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers.

  • Les faits mentionnés aux I et II sont punis de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.

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Harcèlement moral : Article 222-33-2

  • Modifié par LOI n°2014-873 du 4 août 2014 - art. 40

Le fait de harceler autrui par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.

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Cyberharcèlement : Article 222-33-2 et Article 222-33-2-2

  • Les sanctions ont été renforcées en 2014, puis par la loi n° 2018-703 du 3 août 2018. Depuis 2014, il existe un délit spécifique au harcèlement sur internet (article 222-3-2 du Code pénal). Il est ainsi prévu une infraction générale et des infractions spécifiques relatives au harcèlement moral, ainsi que des circonstances aggravantes notamment lorsque les faits ont été commis sur internet.

  • Afin de renforcer la lutte contre le cyberharcèlement, la loi n° 2018-703 du 3 août 2018 a modifié l'article 222-33-2-2 du Code pénal. Celui-ci énonce que « le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ont entraîné aucune incapacité de travail.

 

Violences sur personne vulnérable : Article 222-14

Les violences habituelles sur un mineur de quinze ans ou sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur sont punies :

1° De trente ans de réclusion criminelle lorsqu'elles ont entraîné la mort de la victime ;

2° De vingt ans de réclusion criminelle lorsqu'elles ont entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ;

3° De dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende lorsqu'elles ont entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours ;

4° De cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende lorsqu'elles n'ont pas entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours.

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Source : legifrance.gouv.fr

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Les douces violences

Dans Vivre en crèche - Remédier aux douces violences (2016), Christine Schuhl écrit que « Ce sont des instants éphémères où le professionnel n’est plus dans la relation à l’enfant. Brefs instants où l’adulte se laisse « emporter » par un jugement, un a priori, une étiquette, un geste brusque ».

Les douces violences sont des négligences des professionnels dans leur pratique au quotidien : un jugement, un geste brusque, un surnom, une stigmatisation, parler d'une personne à la 3e personne... Ces actions sont souvent involontaires voire inconscients.

La bientraitance s'oppose aux douces violences par le respect de la personne dans sa globalité et sa singularité.

Quelques chiffres

Violences sexuelles

> 48100 plaintes ont été enregistrées par la police en 2018, soit 17 % d'augmentation pour les viols et 20 % pour les agressions sexuelles. Seul 1/8 des victimes dépose plainte. Sources : Association mémoire traumatique et victimologie, Unicef France.

 

Violences conjugales

> 156 femmes sont décédées en une année, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon et 27 hommes. 1 femme est tuée par son partenaire ou ex partenaire tous les 2 jours et demi, 1 homme tous les 14 jours. Les femmes sont les victimes dans 84,4 % des cas. Sources : rapport de la délégation aux victimes du Ministère de l'intérieur.

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Violences au travail

> 1 femme sur 5 confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle.

> Enquête sur le harcèlement sexuel au travail IFOP de mars 2014 réalisé pour le compte du Défenseur des droits.

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Violences scolaires

> «Il y a chaque jour entre 20 et 30 incidents graves, à mettre en regard des 63.000 implantations scolaires de France», souligne le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Un établissement sur trois ne déclare aucun incident, un sur cinq en déclare 10 ou plus.

Qu'est ce que le cycle

de la violence

Le cycle comporte quatre phases dont le but est, pour l'auteur, de maintenir son emprise sur l'autre : le climat de tension, la crise ou l'agression, la justification et la lune de miel. Comme le montre le schéma ci-dessous, le cycle de la violence peut durer éternellement. Pour sortir de ce cycle, la première chose à faire est d'en parler. Le silence ne profite qu'à l'agresseur. De nombreuses associations existent pour aider les victimes.

> Les associations

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