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  • Photo du rédacteurPascal Chevallier

Avec le confinement, les victimes de violences plus exposée...

Dernière mise à jour : 11 juin 2020

Le mardi 17 Mars, le gouvernement a réduit les déplacements au strict

nécessaire. Une situation inédite qui a alarmait les associations de lutte contre les violences envers les femmes.


Caroline De Haas, membre du collectif féministe, résume la situation ainsi : « les temps de crise sont toujours propices à l’accroissement de la violence. Alors imaginez des personnes confinées, cela peut passer de violences psychologiques à des violences physiques, sexuelles, même conduire à des féminicides ».


Pour répondre aux inquiétudes, Marlène Schiappa, la secrétaire d'État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a indiqué que le numéro d’urgence pour les femmes battue, le 39 19, restait actif durant cette période.


Un cabinet d’avocat spécialisé dans la défense des femmes victimes de violences ont constatés une baisse des appels à leur cabinet.

Témoignage d’une avocate : «On a pratiquement pas d’appels, pourtant d’habitude c’est 4 à 7 par semaines ! ».

Malgré le confinement les mesures (urgentes) ont été maintenues par la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Notamment celles de protection visant à éloigner le conjoint violent.


Un autre élément a également inquiété les acteurs de terrain. Effectivement les femmes victimes de violences manquaient de solutions pour fuir. Elles ne pouvaient pas se rendre à l’hôtel, elles ne pouvaient pas se réfugier dans leur famille ou chez des proches. Pour lutter contre les violences en cette période, la solidarité entre voisin a- t-elle pu être une solution ? Effectivement si vous entendez des meubles tomber, des chaises jeter, des cris, il faut aller voir ce qu’il se passe ou alerter la police. Se fut peut- être l’un des remparts pendant ce temps de confinement. Le fait de prévenir, de venir en aide ne vaut pas seulement pendant le confinement cela devrait toujours être le cas.


Le cœur d’une femme battue est comme une plaie béante qui a du mal à cicatriser. Plus les années passent, plus elle devient aigrie, Esther Jonhson.

Les associations d’aide aux victimes craignaient une augmentation des violences, après une semaine de confinement les chiffres montraient déjà une augmentation d’environ 30 %. Pour tenter d’enrailler cette tendance à la hausse un certain nombre de dispositifs ont été mis en place :

- Les pharmacies, nouveaux lieux d’alerte : le dispositif s’appuie sur plusieurs expériences européennes. Il a été pensé avec l’appui de l’ordre national des pharmaciens et permet d’alerter et de faire intervenir les forces de l’ordre en cas de violences intrafamiliales. Les pharmaciens ne sont pas formés pour prendre des plaintes ni intervenir, ils seront là pour écouter et accueillir les victimes de violence. Avec leur accord, ils pourront ensuite engager les démarches de signalement aux forces de

l’ordre.

- Le numéro 39 19 assure avoir reçu 6300 appels sur la période du 21 mars au 10 avril. Cependant parler au téléphone peut s’avérer compliqué pour beaucoup, particulièrement en période de confinement il était donc possible de signaler toute violence par un message au 114 durant cette période. 300 alertes auraient été reçu en l’espace d’un mois.

- Des points d’accompagnement et d’accueil devant les supermarchés se sont peu à peu mis en place, dans le but d’écouter, de conseiller, de faire connaître leurs droits aux victimes.

- Il existe également un numéro d’appel pour les auteurs de violence, le 08 019 019 11. Ce dispositif est accessible tous les jours. Il s’agit d’un dispositif d’un genre nouveau, une manière différente de prévenir les accès de violence en en parlant au lieu de passer à l’acte. Ce sont 22 intervenant psychologues ou spécialistes de la prise en charge des

violences qui sont à l’écoute.


Il est sûr que le confinement a mis en avant la solitude, la détresse, la peur, l'angoisse que toutes ces femmes peuvent ressentir dans leur vie quotidienne.

Oui le confinement a mis en lumière un mal de notre société actuel, la violence conjugale qui se déroule souvent entre quatre murs, à l'abri des regards. Nous ne sommes pas responsable mais nous avons tous également des yeux, soyons attentifs. Chacun d'entre nous peut aider ses femmes en danger.


Il existe une vérité universelle, applicable à tout les pays, cultures et communautés : La violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable. Citation de M. Ban Ki-moon.
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